Les premières allusions à ce sport remontent au 1er siècle de notre ère, en grec dans un premier temps puis en latin dans les Epigrammes de Martial, poète romain, et grand amateur de ce sport auquel il fait plusieurs fois allusions. Les quelques éléments nous étant parvenus mettent en avant les détails sur la balle, appelée pila, assemblage de bandes de cuir avec un coeur composé de plumes.

Il apparaît également que ce sport se basait sur des passes à la main, des feintes et des évitements. Au IIIe siècle, Athénée nous relate les cris poussés par les joueurs à base de " trop loin ! Au dessus de lui ! Passes en arrière dans la mêlée ! ". Il est aussi question d'un sport très contraignant pour la nuque car utilisant des éléments de lutte. Difficile ici de ne pas faire le rapprochement avec le rugby même si le terme ancêtre est abusif car une filiation n'existe entre ces deux disciplines.

Au-delà de ces aspects théoriques, ce sport servait surtout comme à la coutume d'outil de cohésion entre légionnaires lorsque pratiqué à l'intérieur des camps. Les soldats en présence se livraient alors des matchs sans concessions sous l'oeil attentif et sévère de leurs officiers, en particulier le centurion qui tirait de la fierté des victoires de ses hommes.

Article : Stefen Daniellou